Plutôt que de subir la traditionnelle « crise de la quarantaine », Christine et son mari ont choisi de tout bousculer à 43 ans et 7 mois. Avec leur fils de 13 ans, ils ont troqué leur routine pour la liberté d’une vie de nomades digitaux, loin de leur maison dans le Var.
Changer de vie
Pendant des années, ils ont dirigé une boutique en ligne depuis leur salon. Jusqu’au jour où le stress et la peur de passer à côté de l’essentiel ont pris le dessus. « Je voyais mon mari au bord du burnout », confie Christine. Un déclic : pourquoi ne pas continuer à travailler depuis n’importe quel coin du monde ? Ordinateurs, connexion Internet et passeports en poche, ils pouvaient devenir une aventure familiale à part entière.
La vie est trop courte
« Combien d’entre nous ont déjà perdu un proche avant d’avoir pu réaliser nos rêves ? » se demande Christine. Cette phrase, qui résonne comme une évidence, l’a persuadée qu’il fallait agir avant qu’il ne soit trop tard. Elle n’a pas craint de vider leur maison de tous ses meubles et babioles pour ne garder que l’indispensable. Un geste de minimalisme qui l’a libérée de ses anciennes attaches.
Les préparatifs pour devenir nomades digitaux
En décembre 2012, le trio a établi sa feuille de route :
- Scolarité : inscriptions au CNED pour assurer la continuité des cours de leur fils.
- Santé et assurances : souscription à une mutuelle internationale couvrant tous les pays.
- Logement : recherche de séjours flexibles via Airbnb, souvent au mois.
- Organisation du travail : aménagement d’un emploi du temps adapté aux fuseaux horaires et aux connexions locales.
Christine se rappelle les regards étonnés des amis : « Vous n’avez plus de maison ? Où rangez-vous vos vêtements ? » Cette vie sans « chez soi » les a pourtant rapprochés : chaque ville visitée devenait un nouveau foyer pour quelques semaines.
Neuf ans plus tard
Depuis 2013, leur périple les a menés du Maroc au Japon, en passant par la Croatie, la Thaïlande et le Canada. Aujourd’hui, ils pratiquent le slow travel, posant leurs valises jusqu’à trois mois dans chaque pays pour mieux en saisir la culture et tisser des amitiés durables.
Cette immersion prolongée a offert des moments forts : cuisiner avec un couple de retraités italiens, apprendre la calligraphie japonaise dans un temple ou encore découvrir la gentillesse des Bulgares où ils ont récemment élu domicile. À chaque étape, leur blog témoigne de cette vie en mouvement et invite d’autres familles à oser l’inconnu.
En alliant travail à distance, éducation à la maison et rencontres locales, Christine et sa tribu ont découvert que le monde entier pouvait devenir leur terrain de jeu et leur bureau. Ils prouvent que, même à 44 ans, il n’est jamais trop tard pour réinventer sa vie et repartir à l’aventure, ensemble.






